L'art de la thérapie
La souffrance souligne la différence. Elle est singulière puisqu’elle est propre à chaque être et ne pourra jamais se laisser coller d’un simple bout de papier pour la résumer. Elle est partout. Elle aime changer de costume, de forme, de visage pour se réinventer chaque jour. Elle épouse chaque être variant son expression, ses différentes formes de langage.
Elle a choisi un langage qui lui est propre faisant corps à son unicité. Il arrive, parfois, qu’elle n’arrive plus à se faire entendre du commun. L’unicité tient la route tant bien que mal. Elle suit les lignes du collectif. Mais la monotonie du chemin entraîne quelques écarts du pluriel. Ces variations oscillent comme un battement de cœur à son expression. Cette expression a besoin de se dire dans sa différence remettant son Je au centre de son intimité.
Dans les changements de conduite de la souffrance, il faut comprendre un appel. Un appel de l’autre social et de l’autre en soi. Car c’est bien dans cette ligne du collectif que l’intime du Je peut se perdre. Une errance qui cherche, donc, en la souffrance à se faire entendre. Mais pour faire partie du pluriel, il faut utiliser son vocabulaire. Un vocabulaire commun, certes, mais à résonance singulière pour chaque Un.
La souffrance s’y perd, s’emmêle les pinceaux et ne sait plus utiliser les mots pour dire ses maux. Ses échanges avec l’autre s’en trouvent perturbés. Elle tourne en rond et manque de souffle. Il faut qu’elle trouve son propre itinéraire pour aller à la destination commune sans que les autres lui coupent la route. Elle voudrait pouvoir conduire son propre jeu affirmant son Je dans le champ social.
Il y a un autre qui peut l’aider, lui permettre de trouver son propre itinéraire. Pour l’accompagner, il va recevoir la souffrance dans son unicité. Il l’accueille et la laisse s’exprimer en toute liberté. Il ne la juge pas.
Il ne pose pas des mots sur ce qu’elle fait ou ce qu’elle dit. Il interdit toute étiquette. Il lui offre une rencontre qui fera la différence. Il entend chaque écart, se tenant lui-même au bord de l’espace d’expression. Il joue de la marge pour permettre à la souffrance de poser sa marque. Il offre un espace de poésie où l’intime errance peut retrouver l’intégrité de son souffle.
Par cet autre, la souffrance joue des mots pour soulager ses maux. Un jeu qui met en lumière un chemin, comme une solution jusque-là cachée. Dans ce jeu, tout est possible. Tout peut s’écrire, se dire, se murmurer. Ce tout est possible à partir du rien. Le rien est centre du jeu. La souffrance va jouer à partir du rien pour pouvoir tout se dire. Un dire éphémère s’atténuant à la fin de la partie. Le jeu est éphémère, mais la marque qu’il laisse est permanente. Une trace sur le Je de l’être qu’il emportera avec lui.
Un jeu proposé par l’autre mais il n’y participe pas afin que la souffrance s’entretienne avec elle-même.
Ce qu’elle est ne le concerne pas. Par ce jeu, elle s’ouvre à un rendez-vous avec l’autre soi, s’autorisant à accueillir ses plus sombres cicatrices. Ce dialogue lui permet de remettre les pinceaux à leur place.
Elle dessine, peu à peu, les prémisses d’un néologisme. Un langage comme nouvelle voie d’expression.
Un passage de refuge vers l’intime lorsque le chemin commun est trop encombré. Un chemin vers son expression singulière. Elle aborde avec soin les sillons de l’intime comme signe de son savoir. Un savoir y faire avec l’autre soi.
Elle est créatrice de son art. L’art de jouer des mots prenant soin de ses maux.
C’est son art-thérapie.
L’art de la thérapie.
Elle a choisi un langage qui lui est propre faisant corps à son unicité. Il arrive, parfois, qu’elle n’arrive plus à se faire entendre du commun. L’unicité tient la route tant bien que mal. Elle suit les lignes du collectif. Mais la monotonie du chemin entraîne quelques écarts du pluriel. Ces variations oscillent comme un battement de cœur à son expression. Cette expression a besoin de se dire dans sa différence remettant son Je au centre de son intimité.
Dans les changements de conduite de la souffrance, il faut comprendre un appel. Un appel de l’autre social et de l’autre en soi. Car c’est bien dans cette ligne du collectif que l’intime du Je peut se perdre. Une errance qui cherche, donc, en la souffrance à se faire entendre. Mais pour faire partie du pluriel, il faut utiliser son vocabulaire. Un vocabulaire commun, certes, mais à résonance singulière pour chaque Un.
La souffrance s’y perd, s’emmêle les pinceaux et ne sait plus utiliser les mots pour dire ses maux. Ses échanges avec l’autre s’en trouvent perturbés. Elle tourne en rond et manque de souffle. Il faut qu’elle trouve son propre itinéraire pour aller à la destination commune sans que les autres lui coupent la route. Elle voudrait pouvoir conduire son propre jeu affirmant son Je dans le champ social.
Il y a un autre qui peut l’aider, lui permettre de trouver son propre itinéraire. Pour l’accompagner, il va recevoir la souffrance dans son unicité. Il l’accueille et la laisse s’exprimer en toute liberté. Il ne la juge pas.
Il ne pose pas des mots sur ce qu’elle fait ou ce qu’elle dit. Il interdit toute étiquette. Il lui offre une rencontre qui fera la différence. Il entend chaque écart, se tenant lui-même au bord de l’espace d’expression. Il joue de la marge pour permettre à la souffrance de poser sa marque. Il offre un espace de poésie où l’intime errance peut retrouver l’intégrité de son souffle.
Par cet autre, la souffrance joue des mots pour soulager ses maux. Un jeu qui met en lumière un chemin, comme une solution jusque-là cachée. Dans ce jeu, tout est possible. Tout peut s’écrire, se dire, se murmurer. Ce tout est possible à partir du rien. Le rien est centre du jeu. La souffrance va jouer à partir du rien pour pouvoir tout se dire. Un dire éphémère s’atténuant à la fin de la partie. Le jeu est éphémère, mais la marque qu’il laisse est permanente. Une trace sur le Je de l’être qu’il emportera avec lui.
Un jeu proposé par l’autre mais il n’y participe pas afin que la souffrance s’entretienne avec elle-même.
Ce qu’elle est ne le concerne pas. Par ce jeu, elle s’ouvre à un rendez-vous avec l’autre soi, s’autorisant à accueillir ses plus sombres cicatrices. Ce dialogue lui permet de remettre les pinceaux à leur place.
Elle dessine, peu à peu, les prémisses d’un néologisme. Un langage comme nouvelle voie d’expression.
Un passage de refuge vers l’intime lorsque le chemin commun est trop encombré. Un chemin vers son expression singulière. Elle aborde avec soin les sillons de l’intime comme signe de son savoir. Un savoir y faire avec l’autre soi.
Elle est créatrice de son art. L’art de jouer des mots prenant soin de ses maux.
C’est son art-thérapie.
L’art de la thérapie.